Au fil du temps...
L'origine de la GPA
La Gestation Pour Autrui est une pratique médicale qui a été développée au cours des siècles dans le but de rendre possible à un couple infertile d’avoir un enfant. En raison de sa généralisation à d’autres nombreux et divers cas (pour des couples homosexuels, pour d’éviter de transmettre une maladie génétique…), cette pratique est devenue une controverse divisant les populations en deux : les partisans à ce processus et les protestants.
A l’origine, cette pratique était effectuée sans manipulation scientifique, mais elle n’était pas considérée comme malveillante : via un rapport sexuel à une autre femme, l’époux délivrait ses spermatozoïdes et récupérait l’enfant lors de sa naissance, en toute confidentialité.
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C’est à la fin du XVIIIème siècle qu’une prouesse scientifique a été réalisée : la première “insémination artificielle intraconjugale” a lieu en Ecosse, et au début du XIXème siècle en France. Cette technique s’est ensuite développée de plus en plus, grâce notamment à la possibilité de congeler du sperme (technique arrivée en France en 1972), la naissance du premier bébé-éprouvette au monde (Louise Brown, née d’une fécondation in vitro en 1978), et bien d’autres encore...
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Cependant, ces progrès scientifiques ont créé de nombreuses failles dans la société. La Gestation Pour Autrui devient alors un tabou. De nombreuses questions éthiques se posent comme “le ventre de la femme peut-il être commercialisé ?” contre “la femme n’a-t-elle pas le droit de disposer de son corps comme bon lui semble ?”.
Peu de temps après, en 1994, la France instaure une loi bioéthique interdisant la Gestation Pour Autrui dans son pays. Cela est en accord avec une des lois fondamentales françaises au sujet du respect du corps humain, considéré comme “indisponible” aux autres.
L'historique de cette notion
Depuis les années 1980, les termes "mère porteuse" et "insémination artificielle" se généralisent de plus en plus. L'année 1984 est un tournant dans le combat de la GPA. La naissance du premier enfant né de cette pratique ainsi que la déclaration officielle de la première mère porteuse en France dans les journaux marquent le début d'un long combat décrit dans cette chronologie.
Dernièrement, le tribunal de grande instance de Nantes a reconnu la mère d'intention d'une enfant née à l'étranger par gestation. Cette décision fera du 23 Mai 2019 la première date à laquelle une institution française établit publiquement cette reconnaissance.